CH: Une mauvaise passe au mauvais moment
par Alexandra Philibert, Chroniqueuse, Le Magazine All Habs
MONTRÉAL, QC — Les partisans planifiaient déjà le grand défilé sur la belle Ste-Catherine, mais voilà que pour la première fois durant cette courte saison de 48 matchs, le Canadien de Montréal a perdu quatre de ses cinq derniers matchs.
Est-ce que cette période creuse fait du Canadien une moins bonne équipe? Non, mais elle fait se questionner bien de gens. Pourquoi cela arrive-t-il maintenant? Il y a plusieurs raisons.
Il pourrait s’agir d’un manque de leadership, de caractère, de blessures, de fatigue. En clair, c’est un peu de tout ça, avec beaucoup de choses entre les deux oreilles. Habituellement, il peut arriver que l’attaque ne fonctionne pas, que la défense soit absente ou que le gardien connaisse un mauvais match. Toutefois, lorsque ces trois dénominateurs communs arrivent en même temps, cela crée un effet monstre.
Ce n’est présentement pas plus la faute du gardien, que de la défense ou de l’attaque. C’est leur faute, tous à parts égales ou presque. L’équipe qui savait si bien faire pour battre de vitesse leurs adversaires ou encore faire sortir la rondelle rapidement et de façon efficace de la zone n’est que l’ombre d’elle-même. Les joueurs semblent avoir oublié les bases.
C’est justement sur quoi la troupe de Michel Therrien travaillait lors d’un rare entrainement dominical dimanche, après la défaite de 5-1 subite aux mains des Capitals de Washington. Les bases. C’est tout ce qu’il faut. C’est la base et un jeu simple qui a mené le Canadien à se battre pour le premier rang de la division Nord-Est dont les Bruins ont repris possession.
Michel Therrien aura beau les faire pratiquer maintes et maintes fois les jeux les plus simples qui font gagner une équipe, il n’en tient qu’aux joueurs de se sortir de ce pétrin. La défense doit se resserrer, l’attaque doit compléter ses passes, conserver la rondelle et trouver le fond du filet. Les gardiens quant à eux doivent faire les arrêts clés pour se redonner confiance et donner confiance aux joueurs qui se tiennent devant eux.
Pour se sortir de cette période de turbulences, les 24 individus qui forment présentement le Canadien de Montréal doivent jouer ensemble, comme ils le faisaient au début de la présente saison.C’est de s’épauler un et l’autre et de se concentrer sur les petites choses qu’ils contrôlent. Certes l’absence d’Alexei Emelin fait plus mal que prévu, mais un joueur ne fait pas une équipe.
Pour une rare fois, l’équipe n’a pas à se battre pour une place en séries. Elle est déjà acquise. Toutefois, ils ont toujours l’opportunité de mettre la main sur le premier rang de leur division et obtenir ainsi l’avantage de la glace. Ils ont toujours la possibilité de finir leur saison sur une bonne note. De revenir une équipe à part entière.
Nous avons droit de nous inquiéter, mais il ne sert à rien de paniquer. À juste titre, même si cet argument est trop souvent utilisé, pensons à la fin de saison de 1993. L’espoir est toujours de mise. Il s’agit d’une mauvaise passe, à un mauvais moment.