Chassez le naturel et il revient au galop
par Alexandra Philibert, Chroniqueuse, Le Magazine All Habs
MONTRÉAL, QC — Les chaises pliantes étaient déjà sur le coin de la porte accompagnées des trompettes qui serviraient à acclamer nos vainqueurs comme Réjean Tremblay l’avait si bien mentionné dans le Journal de Montréal. Boston, Buffalo et Toronto ont tôt fait de ramener le Canadien à la réalité.
Une équipe revigorée, pimpante qui semblait bien se fondre dans le nouveau système implanté par Michel Therrien et ses compatriotes après seulement huit matchs, c’était de ça qu’avait l’air le Canadien de Montréal. Voilà qu’après 11 parties, dont six victoires et cinq défaites, le tricolore a repris ses vieilles habitudes.
Nous avons compris par le passé qu’une équipe ne devient pas championne en étant la plus indisciplinée du circuit. On ne peut non plus passer sous silence le travail affreux des arbitres en général dans la LNH qui appliquent les règlements à la lettre, voir même un peu trop. Malgré le manque de constance des zèbres, il serait faux de dire que le Canadien n’a pas sa part de blâme dans l’histoire. Parlez-en à Ryan White.
Si seulement ce n’était que de la faute de Ryan White. Cette équipe de 24 joueurs recommence à jouer comme une équipe individualiste. Comme des joueurs qui n’en ont que faire du résultat, mais qui surtout ne semblent pas comprendre encore une fois qu’un match dure 60 minutes, et non 15 minutes. Un groupe où la cohésion qui existait parmi trois des quatre trios a perdu tous ses repères et pourtant.
Rien n’excuse les trois défaites consécutives, ni Ryan White, ni les arbitres, ni les gardiens, ni Michel Therrien, ni même le retour de P.K Subban. La Sainte-Flanelle s’est assise sur ses lauriers. Contre Buffalo, on pourra dire que Budaj n’a pas été à son mieux, le bâton mal positionné, pas assez rapide pour fermer ses jambières, mais les joueurs n’effectuaient pas une grande couverture défensive. Contre Boston, le Canadien dominait en première, a été opportuniste en deuxième et en troisième a tout simplement laissé filer le match, mais contre Toronto, il a été mauvais dans tous les sens du terme.
Michel Therrien et ses acolytes auront du pain sur la planche pour faire comprendre aux joueurs que le relâchement n’a pas sa place sur la patinoire. De leurs faire perdre des habitudes ancrées profondément en eux. Chassez le naturel et il revient au galop, mais peut-être que l’entraîneur-chef réussira à amener les joueurs à travailler à leur plein potentiel.
Il ne faut pas paniquer, mais ne pensez pas non plus voir le Canadien de Montréal en première position cette année.
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