L’attaque des Canadiens devra passer par l’avantage numérique
(Photo by Al Bello/Getty Images)
MONTRÉAL, QC. – Les Canadiens de Montréal ont de la difficulté à marquer des buts, récemment. En fait, ils n’ont réussi que six buts à leurs quatre derniers matchs et ils sont classés 23e dans la Ligue nationale de hockey pour les buts comptés. Malgré cette statistique, le Tricolore est présentement deuxième au classement général avec 91 points, grandement grâce au brio de Carey Price qui connait la meilleure saison de sa carrière.
Pour être compétitifs dans les séries, les Canadiens devront améliorer leur production offensive. L’équipe n’a pas beaucoup de marqueurs de première qualité mis à part Max Pacioretty qui mène l’équipe avec 31 buts. Pour cette raison, l’attaque des Canadiens doit en être une qui sait profiter de leurs chances de marquer. Les meilleures chances de marquer dans un match sont souvent les avantages numériques. Les Canadiens n’ont marqué qu’un total de 31 buts en 190 occasions, ce qui représente la 4e pire fiche de la ligue.
Dans les années passées, les Canadiens de Montréal ont été reconnus comme étant une équipe qui avait un très bon gardien, mais aussi comme une équipe qui était menaçante en avantage numérique. Ils ont perdu cette identité.
Dans la dernière décennie, les Canadiens se sont classés parmi les cinq meilleures équipes en avantage numérique à cinq reprises, et parmi les dix meilleures à six reprises. Les seules saisons qu’ils ont été à l’extérieur du Top 10 étaient en : 2008-2009 (13e), 2011-2012 (28e; avec la saga Randy Cunneyworth), 2013-2014 (19e) et la présente saison (24e).
Pour plusieurs années, ils n’ont pas eu assez de talent en attaque pour être menaçants à forces égales. Donc, ils ont développé leur jeu de puissance pour combler à ce manque de buts. Entre 2006 et 2008, ils ont compté 176 buts en deux saisons sur l’avantage numérique. Les équipes adverses avaient peur de prendre une pénalité contre les Canadiens, à ce point. Je suis au courant que ce n’est pas du tout la même équipe que l’équipe actuelle, mais l’ancienne était tout de même composée de joueurs travaillant, mais qui manquait de talent d’élite, tout comme la troupe de Michel Therrien en ce moment. De plus, avec le même entraineur et avec quasiment la même équipe, les Canadiens ont réussi à se placer cinquièmes dans la ligue lors de la saison écourtée par le lock-out.
Les Canadiens doivent trouver une façon de retrouver cet élément à leur jeu, car le jeu de puissance représente une des seules façons pour que l’équipe actuelle marque plus de buts. Personnellement, je suis d’avis que les raisons pour lesquelles l’avantage numérique ne fonctionne pas sont de nature psychologique et de nature stratégique.
Principalement, le manque de confiance est flagrant. Les joueurs semblent ne pas croire qu’ils peuvent marquer en avantage numérique et mis à part P.K. Subban, ils ne bougent pas leurs pieds lorsqu’ils sont installés dans le territoire adverse. Il semble, en ce moment, qu’il n’y a aucun joueur qui est adapté pour jouer en avantage numérique. Pourtant, il y a plusieurs joueurs de talent dans l’équipe, seulement que leur confiance est manquante.
Sur le plan du personnel, il est vrai que l’équipe manque un peu de joueurs purement offensifs. Ils ont plusieurs joueurs travaillants et capables de contribuer à l’attaque par leur acharnement, mais ils n’ont pas ce type de joueurs qui peuvent marquer des buts avec facilité sur l’avantage numérique. Des joueurs comme Lars Eller et Alex Galchenyuk ont démontré, à quelques occasions, qu’ils sont d’excellents fabricants de jeu sur le jeu de puissance, mais il reste que la constance n’est pas présente avec eux.
Je crois que la première étape pour améliorer le jeu de puissance serait de réintégrer Pierre-Alexandre Parenteau dans l’alignement. Je suis le premier à admettre que ce n’est pas le joueur le plus rapide, ni celui qui travaille le plus fort, mais force est d’admettre que les Canadiens ont besoin d’aide en attaque. Parenteau est reconnu pour son talent offensif et il a su rester dans la ligue nationale, malgré ses défauts, en raison de sa capacité de contribuer en attaque.
P.A. Parenteau a maintenu une moyenne de 0.75 point par match dans ses quatre dernières saisons, avant de signer avec les Canadiens. En plus de cela, il a aussi obtenu 55 points en avantage numérique durant ce temps. Je ne dis pas que l’ajout de Parenteau va miraculeusement sauver l’avantage numérique des Canadiens, mais en ce moment, à 16 pour cent d’efficacité sur le jeu de puissance, il ne peut nuire.
Remettre l’avantage numérique en marche ne règlera pas les problèmes de l’attaque des Canadiens, mais cela pourrait produire assez de buts pour que Carey Price et sa défensive les défendent.
Dans une perspective à long terme, les Canadiens devront chercher de l’aide à l’attaque durant la saison morte et je crois que l’équipe donnera une chance à Charles Hudon de se tailler une place au sein de l’équipe, l’an prochain. Hudon, présentement dans sa saison recrue dans la Ligue Américaine de Hockey, est sixième dans le plateau des pointeurs de la ligue. Cependant, pour être capable d’intégrer un autre attaquant de petite taille dans l’alignement, le Tricolore devra effectuer quelques autres changements, que nous verrons en temps et lieu.