Panique générale ou Zenitude globale?
par Sophie Lamote, Rédactrice, Le Magazine All Habs
MONTRÉAL, QC–Cinq victoires, trois défaites, 10 points, 4e de division, 6e de conférence. Voici où se situent présentement nos Canadiens de Montréal après huit matchs d’une saison 2013-2014 de la LNH, amorcée depuis quelques semaines!
Que cela fait du bien ce défilement bleu-blanc-rouge dans nos téléviseurs! Que c’est agréable ce déferlement de tweets tricolores sur nos TL! Que c’est grisant cet envahissement d’images de l’émission 24CH sur nos écrans! Au-delà de tout ce bonheur qui nous flagelle la face quotidiennement, un feu d’artifice de malheureux blessés est venu gâcher le party qui avait somme toute relativement bien commencé. De ce triste pétard tout mouillé en a découlé une question qui pend désormais sur toutes nos lèvres de partisans :
Devrions-nous nous inquiéter en ce jour de cette liste d’éclopés qui n’en finit plus de s’allonger bien plus rapidement que l’infirmerie du Complexe sportif Bell ne se vide?

Photo: Richard Wolowicz/Getty Images
Loin de moi l’idée de penser qu’une insidieuse poisse médicale s’est scrupuleusement effondrée sur le toit du Centre Bell, mais avouons qu’on a connu des débuts de saison légèrement plus chanceux que celui que nous connaissons : Douglas Murray se blesse en camp d’entraînement pour une raison obscure; George Parros s’éclate le menton contre la glace un soir de première; MaxPac s’étire un peu trop longuement l’ischiojambier gauche quelques matchs plus tard; Daniel Brière se fait allègrement ébranler les neurones il y a 3 jours et enfin, Brandon Prust s’explose l’épaule droite dans une tentative presque réussie de remake 2012-2013. C’est bien sûr sans compter Alexei Emelin qui reconstruit lentement mais sûrement son genou gauche et j’en oubliais presque Davis Drewiske et son opération à l’épaule.
Cela étant dit, les Canadiens de Montréal sont loin d’être la première et encore moins la dernière équipe à devoir faire face aux blessures et à tous les casse-têtes que la situation peut engendrer auprès des entraîneurs et de la direction générale d’une équipe! Ça fait partie de la game! Ça fait partie du Sport!
Dans tout ce merveilleux petit jeu de stratégies, comment va s’en sortir le CH? Va-t-elle réussir à tirer son épingle du jeu malgré tout? Va-t-elle arriver à faire face à l’adversité, dépouillée pendant plusieurs semaines d’éléments centraux de sa formation?
Pour cela, 36 solutions ne pourront résoudre l’énigme… Je vous prédis que le dénouement heureux et/ou le miracle bienheureux de ce cauchemar en profondeur ne pourra uniquement pas dépendre de nos jeunes! Les Eller, Gallagher et Galchenyuk ont – me semble-t-il –les épaules un peu trop larges en ce début de saison. Dans le même ordre d’idées, on ne peut sans aucun doute que se réjouir de la vitesse de Bournival et tout autant de son intensité. Mais le tout nouveau heureux chercheur d’appart à Montréal ne pourra indiscutablement pas sauver à lui tout seul la situation d’une équipe qui semble quelque peu décapitée.
C’est pourquoi, la réussite tricolore devra assurément résider au bout de la palette de certains vétérans. Quatre noms! Quatre joueurs! Quatre éléments vont indubitablement devoir devenir clés dans cette équipe diminuée… sous peine – je le prédis – de vivre un mois de novembre particulièrement catastrophique pour la Sainte-Flanelle!
Il s’agit de nul autre que Desharnais – Gionta – Bourque – Moen! Voici les heureux gagnants de mon classement exclusif « Je suis un Habs, fier de l’être, c’est le moment de me lever et de montrer ce que j’ai vraiment dans le ventre ».

Photo: La Presse
Plus que jamais, c’est maintenant à eux que revient la lourde tâche de se réveiller, d’élever leur jeu d’un cran – voire deux – et exposer leur talent à tous! Bref, prendre le taureau par les cornes et montrer au grand jour qu’ils sont des vrais de vrais! Des membres du CH à part entière! Des sportifs expérimentés méritant le pesant honneur de mener leur équipe à bout de bras vers la Victoire! Des professionnels montrant aux jeunes la voie du succès! Et non l’inverse. Cet inverse, on le voit trop souvent en ce début d’année! On ne veut plus d’athlètes essoufflés qui regardent, impressionnés, les jeunes loups se déchaîner devant le filet. C’est une question de devoir, c’est une question de principe! Si la tâche leur semble désormais trop ardue, il sera sans doute temps de se débarrasser de l’un d’entre eux…
Faites-nous honneur Davy, Brian, René et Travis! Relevez le flambeau! Montrez-nous que vous le méritez votre logo du CH sur le coeur. C’est maintenant que nous avons besoin de vous… ou pas….