Que faire de Scott Gomez?
par Chantal, AllHabs.net
MONTRÉAL, QC – La question qui tue. Qu’adviendra-t-il de Scott Gomez? Cette question, on se la fait poser à tous les jours. Depuis près d’un an en fait. Chacun a son opinion, sa solution concernant le mal-aimé du Canadien : « Rachetez-le bâtard! » « Échangez-le simonac ! » « Envoyez-le dans les mineures et ça presse! » « Gardez-le donc, encouragez-le! »
Le contrat de Scott Gomez est en vigueur jusqu’à la saison 2013-2014. Il empochera un salaire de 5.5M$ ( LNH et LAH ) en 2012-2013, et 4.5M$ ( LNH et LAH ) en 2013-2014. Dans les deux cas, l’impact sur la masse salariale demeure 7,357,143$. Il jouit d’une clause de non-échange limité qui lui permet de faire une liste de trois équipes auxquelles il refuse d’être échangé.
Voici les options qui s’offrent au CH, et ce qu’il faut savoir :
Un rachat de contrat.
Ça semble être l’option la plus populaire chez les amateurs. Supposons que le CH rachète son contrat le 15 Juin 2012. Ça coûterait au Canadien 6,666,667$ échelonné sur quatre ans, donc 1,666,667$ par année. Par contre, l’impact sur la masse salariale se partagerait ainsi :
- 2012-13: $3,523,810
- 2013-14: $4,523,810
- 2014-15: $1,666,667
- 2015-16: $1,666,667
Pour certains, c’est l’évidence même, c’est la solution. Par contre, il faut savoir que le CH, malgré ses ressources, est une équipe qui opère sous un budget, non sous le cap. Voudront-ils étirer la dépense pour deux années supplémentaires? Dépenser pour un joueur qui ne joue plus? Ça reste à voir.
Un échange.
Tel que mentionné plus haut, Gomez a un minimum de contrôle sur son destin. La structure de son contrat pour les deux prochaines années ferait de lui le joueur idéal pour une équipe qui cherche à atteindre le plancher salarial. Le hic, c’est que ces équipes ne sont généralement pas tellement attrayantes, et qu’il pourrait refuser la transaction. De plus, ses statistiques des dernières années ne sont pas très reluisantes, et il semble de plus en plus propice aux blessures. Ça devient un peu dur à vendre, non? Bien qu’une transaction demeure une possibilité, ça semble plutôt improbable.
Une rétrogradation dans les mineures.
C’est le rêve un peu cruel de certains partisans, qui souhaitent le voir souffrir en bas. Enterrer son contrat dans les mineures signifie deux choses : le CH libère plus de 7M$ sur son cap salarial instantanément, mais doit quand même continuer à payer son salaire. Dans ce cas, la décision devra sans doute être approuvée par le propriétaire puisqu’il le paiera de sa poche, comme on dit. Ce n’est pas une pratique tellement courante, mais on a vu quelques cas similaires dans les dernières années. La menace d’un envoi dans la ligue américaine pourrait aussi servir d’outil de négociation au CH si jamais Gomez tentait de bloquer une transaction, par exemple. Je spécule ici, mais s’ils sont déterminés à s’en débarrasser, pourquoi pas?
On doit aussi prendre en considération le budget auquel je faisais référence plus tôt. Son salaire demeure le même dans la LAH, ce ne serait donc pas nécessairement une économie pour le CH. Sur papier dans le grand club, oui, mais globalement, pas vraiment. Et pour que tout ça soit possible, il devra d’abord passer par le ballotage. Une technicalité, puisque je présume qu’aucune équipe n’en voudra à plein salaire. Il pourrait toujours trouver preneur s’il y avait rappel et qu’il était disponible à moins de 3M$, laissant le CH absorber la moitié de son salaire.
Le statu quo.
Si ça semble impensable pour certains, ça demeure bien possible que le CH retienne ses services jusqu’à ce que son contrat arrive à terme. Plusieurs changements sont anticipés à la direction de l’équipe dans les prochaines semaines, et tout dépendra de qui est en place, et si Scott Gomez fait partie de leurs plans ou non.
Certains diront qu’il prend la place d’un jeune, qu’il nuit au développement, qu’il obtient trop de temps de glace, ou qu’il a une attitude désinvolte. D’autres diront qu’il est un bon vétéran, qu’il est apprécié dans la chambre, qu’il peut aider les jeunes, ou qu’il a déjà gagné et que ça, ça n’a pas de prix.
M’enfin. Ce n’est pas une décision aussi simple que ça en a l’air en surface. Autant il y a de débats entre partisans à son sujet, autant il y en aura au septième étage du Centre Bell au cours des prochaines semaines.
Merci à CapGeek pour les données contractuelles et financières.
Je crois qu’il sera « le statu quo ». le sigh.