Un contrat mérité pour un homme à tout faire
par Joana Zghaib, Chroniqueuse, Le Magazine All Habs
Dans l’édition 2015-2016 des Canadiens de Montréal, seuls deux joueurs faisant partie de la formation il y a de cela une décennie sont encore présents, soient Andreï Markov et Tomas Plekanec. Ces derniers ont, pour longtemps, appartenu au noyau de l’équipe. Si l’on se penche sur le cas de l’attaquant tchèque natif de Kladno, ce dernier a toujours été très utile à son équipe, que ce soit offensivement ou en repli défensif. Il excelle en avantage numérique, en désavantage numérique ou en échappée et sa vision du jeu est des plus développées de la ligue. Ce sont pour ces raisons, en partie, que plusieurs partisans du Tricolore ont été soulagés d’apprendre qu’il restera à Montréal pour encore au moins deux ans lorsqu’il a signé une entente d’une valeur de 12 millions de dollars, le 16 octobre dernier.
Tomas Plekanec est l’un des attaquants les plus productifs des Canadiens, que ce soit au chapitre des passes ou des buts marqués. Il nous démontre encore son talent cette saison alors qu’il réussit à récolter 5 buts en 6 rencontres, ce qui le place au 2e rang pour le nombre de points amassés derrière le capitaine, Max Pacioretty. De plus, l’attaquant a toujours figuré parmi le Top 3 des meilleurs pointeurs de son équipe depuis la saison 2009-2010. On le retrouve depuis quelques années comme centre du premier trio, souvent aux côtés de Pacioretty. Il réussit à montrer l’exemple en tant que centre à des jeunes comme Alex Galchenyuk, ou même à des moins jeunes tel David Desharnais.
Il commet rarement des erreurs coûteuses et est souvent auteur de jeux menant à des buts importants. Aussi, il mène les Canadiens depuis plusieurs saisons pour ce qui est de son efficacité dans le cercle des mises en jeu. D’ailleurs, l’entraîneur en chef des Canadiens, M. Michel Therrien se dit toujours fier de la polyvalence de son joueur et l’a souvent qualifié d’homme à tout faire au sein de l’équipe. Le seul défaut que l’on puisse peut-être aborder de Plekanec est sa presque absence de la fiche de pointage en fin de saison ou en séries. Il semble souvent à bout de souffle rapidement. Cependant, il est un des joueurs qui réussit à mener l’équipe en séries en premier lieu. Il ne manque que cela pour qu’il soit vraiment intimidant à tous les niveaux.
Récemment, Tomas Plekanec a atteint le plateau des 500 points en carrière, d le plaçant au 21e rang des compteurs chez le Canadien de Montréal, devant Bob Gainey. On le compte également parmi les joueurs les plus sous-estimés de la ligue selon plusieurs experts à travers la ligue. Certes, Max Pacioretty est le meilleur attaquant de l’équipe, mais le travail que Plekanec fait est inestimable.
Plekanec, qui fêtera son 33e anniversaire le 31 octobre prochain est l’attaquant des Canadiens qui compte le plus d’ancienneté avec le Tricolore. Le nouveau salaire que lui offre Marc Bergevin représente une augmentation d’un million de dollars par saison, soit 6 millions au lieu de 5. L’attaquant tchèque adore la ville de Montréal, même s’il a connu ses débuts dans l’équipe lors d’une période plutôt instable, alors que les Canadiens ne réussissaient pas-ou à peine à se qualifier pour les séries. Maintenant, il se dit plus que jamais prêt à remporter une coupe Stanley dans la ville de hockey puisque l’équipe est à son summum depuis quelques années. On voit une coupe dans un futur proche pour plusieurs des joueurs. Les négociations entamées entre son agent et la direction du Canadien de Montréal ont été brèves et très efficaces, il était clair que l’on voulait que l’attaquant reste à Montréal.
Finalement, il est plutôt difficile de trouver une raison pour laquelle Plekanec aurait pu ne pas être signé ou même, être échangé. Il est un joueur qui ne cesse de s’améliorer sur plusieurs aspects, même avec son expérience de plus de 10 ans dans la ligue. En plus de démontrer l’exemple à chaque présence qu’il obtient sur la glace, Plekanec est calme et possède une attitude de leader. Il mérite amplement le «A» sur son chandail. Son contrat semble bref, mais il ne représentera pas, selon plusieurs, la fin de sa carrière dans la LNH ou avec le bleu-blanc-rouge. Il n’aura que 35 ans à la fin de son contrat et, si Plekanec démontre le même talent qu’il possède en ce moment dans deux ans, il serait difficile de l’imaginer échangeable par Marc Bergevin.